La vocation du GRDS

Constitué en janvier 2008, le GRDS ne s’autorise que de lui-même et de son unique raison d’être. Il est indépendant de toute structure universitaire, libre en ce sens des programmations et identités des laboratoires de recherche, et s’autorise toute intervention qui lui paraît souhaitable dans le champ du débat politique. Il travaille également en toute indépendance à l’égard des forces politiques et syndicales existantes, bien que ses membres soient évidemment intéressés à l’activité de celles dont les objectifs convergent avec le sien, et puissent par ailleurs y participer. Les interventions du GRDS dans l’espace public, de ce point de vue, ne sont pas soumises aux contraintes de l’activité politique quotidienne, ni au poids et aux limites des traditions des organisations.

C’est d’ailleurs, outre un vif sentiment de l’intérêt de la collaboration entre chercheurs professionnels et non professionnels, le constat des limites, voire de la faiblesse de la réflexion des organisations progressistes sur les devenirs possibles de l’institution scolaire qui a motivé au départ la constitution de ce groupe. Ces limites ont des raisons historiques, syndicales et politiques sur lesquelles le GRDS a d’ores et déjà commencé à travailler. Il les aborde dans un esprit de recherche, dans une perspective qui exclut toute intention de promotion d’une organisation syndicale ou politique, ou de valorisation a priori de courants d’idées « pédagogiques » ou « républicaines ».

Les travaux de terrain et la réflexion des membres du GRDS alimentent un séminaire mensuel, dont chaque séance est consacrée à la mise en discussion de travaux de recherche menés dans d’autres structures, ainsi qu’à l’exposé des recherches propres des membres du groupe. Autour du fil rouge de la promotion de l’accès des classes populaires aux savoirs élaborés de la culture écrite, trois champs de recherche et d’intervention à venir se sont dégagés de l’activité du GRDS.

Le premier est celui de l’histoire des rapports entre le mouvement ouvrier et les organisations de gauche et l’école dans toute la période de l’après-guerre.

Le second est celui des dispositifs de scolarisation aujourd’hui à l’œuvre, tant dans l’ordinaire de l’éducation nationale que dans le cadre d’expériences pédagogiques à vocation innovante et démocratique.

Le troisième est celui des rapports entre formation initiale, certification scolaire, et carrières professionnelles (le marché du travail est-il un obstacle à la démocratisation scolaire ?).