Accueil > Politiques scolaires > Gestion des parcours scolaires > Signatures et réactions à l’appel des 50 chercheurs

Signatures et réactions à l’appel des 50 chercheurs

jeudi 21 octobre 2010

Les noms des signataires du soutien à l’appel « Pour une grande réforme démocratique de l’école » apparaissent au bas du texte de l’appel. Vous pouvez les consulter ici. Vous trouverez ci-dessous quelques premières réactions.

Signalons au préalable que plusieurs visiteurs nous ont fait remarquer à juste titre qu’il n’était pas fait mention dans l’appel… de l’école maternelle. Il s’agit d’une maladresse des rédacteurs, nous sommes sûrs qu’aucun signataire ne contesterait la nécessité que la maternelle soit considérée à sa juste importance dans l’entreprise de refondation de notre système éducatif…

On observera par ailleurs la diversité des signataires du soutien à l’appel. Tout l’éventail des convictions pédagogiques est représenté, et celui des sensibilités politiques de gauche est sans doute aussi relativement ouvert. On ne peut que s’en réjouir. Ce constat témoigne non pas bien sûr d’un accord a priori sur les modalités de la refondation de l’école, mais d’une conscience de sa nécessité et d’un désir de sa mise en oeuvre qui débordent les clivages anciens. Conscience et désir sans lesquels rien d’important ne pourrait être entrepris...

Jeudi 7 juillet 2011 :

Nombre de visites : 7500

Parmi les messages :

- Bien, ce texte ! "Un théâtre élitaire pour tous", prônait le regretté Antoine Vitez. Disons, quant à nous, bien loin de la logique ségrégative du "socle commun", que nous voulons une "école élitaire pour tous" Emmanuelle Kraemer.

- Pour avoir participé à la construction (1ère version) du socle commun des compétences (et des connaissances associées), je soutiens complètement vos visées, vos objectifs votre philosophie ! courage et merci ! Cervolant

- Auteure de l’Ecole Bloquée (1971) et de nombreux articles dans les Cahiers Pédagogiques des années 1960-80,participante enthousiaste au Colloque d’Amiens de mars 1968, je me reconnais pleinement dans cette pétition, Suzanne Citron.

- Initiative si nécessaire ....ou il faudra dépasser les querelles simplificatrices sur l’école qui pourrissent le débat sur l’école depuis des années dans les médias pour retrouver la complexité de la réalité de la question scolaire, Andrée Devaux.

- Je soutiens votre démarche comme militant du GFEN et enseignant retraité. Nous avons besoin qu’un grand projet éducatif, progressiste, démocratique, aboutisse enfin et tire tout le monde vers le haut. Merci ! Gérard Philippe (89)

- Contre la dégradation induite durant ces deux dernières décennies par la froideur gestionnaire et le constructivisme dominateur, nous souhaitons promouvoir un enseignement disciplinaire solide et soucieux d’éveiller le plus grand nombre à la pensée critique. Nous signons donc collectivement cet appel afin de participer à la réorganisation d’un enseignement public et laïque de qualité sur l’ensemble du territoire, réorganisation que nous voulons voir orientée à l’opposé des politiques inscrites depuis le ministère Allègre dans un même projet de commercialisation de l’Éducation, Michel Buttet, pour le collectif « Sauver les lettres ».

- Bravo,unissons nos résistances créatives, Patrick Berton.

- Un élan, un mouvement, des perspectives intéressantes, mais pour quelles propositions ? Un beau projet qui devra être nettement étoffé ! Pierre Yves Legros, 25 octobre.

(Cette observation est l’occasion de souligner que l’objet de l’appel lancé à l’initiative du GRDS n’est pas de définir un programme tout fait de refondation de notre système éducatif.

Ce qui a rassemblé les 50 chercheurs signataires initiaux c’est tout à la fois :

- le souci partagé que les partis opposés aux « réformes » actuelles s’emparent de la question scolaire comme d’une grande question de société qui les concerne, qu’ils cessent donc, comme on le voit souvent, de faire du copier-coller avec les revendications syndicales, et élaborent des propositions audacieuses et réfléchies… qu’ils fassent de la politique, en quelque sorte, si c’est bien là leur vocation

- la conviction que la réduction des inégalités scolaires, la réussite des apprentissages cognitifs et la possibilité d’études longues pour tous les élèves doivent être l’objectif crucial de toute politique démocratique, à l’opposé de la ségrégation entre ceux qui vont à la licence et ceux qui se contentent du socle commun dans les voies « diversifiées » du collège

- la conviction conjointe qu’il faut voir « grand » pour atteindre cet objectif, en remettant en cause les pratiques de classement concurrentiel des établissements et des élèves, les dispositifs pédagogiques, et l’exclusion de fait des enseignants de la définition de ces derniers.

Ces remises en cause ne définissent pas une politique scolaire, elles désignent les conditions minimales d’un véritable changement. A politique démocratique, élaboration démocratique !

Pour ce qui le concerne, le GRDS avance pour la réflexion et le débat un certain nombre de propositions beaucoup plus précises concernant les structures d’une école démocratique (voir ci-dessous « Une seule solution démocratique : l’école commune ») et la formation des enseignants (voir ci-dessous « La formation des enseignants, contenu et parcours »). Le travail se poursuit sur la question de la culture commune, et sur celle des dispositifs d’enseignement. A ceux qui le souhaitent de s’emparer et de discuter ces propositions, et/ou de prendre contact avec le GRDS pour participer à son activité).

- Leurs avancées sont faites de nos reculs et le combat d’une école émancipatrice pour tous a trop souvent été sacrifié sur l’autel du réalisme et de la rentabilité. Il me semble aujourd’hui plus qu’hier qu’il y a une urgence à participer à la refondation d’une telle perspective !! Jean-Pierre Strappazzon.

- Si nous pouvions avoir enfin notre mot à dire quant à l’évolution de notre métier et de ses objectifs... Nous serons présents, Renaud Bourdaud’hui.

- Quelques ambiguïtés à lever ("école unique" ?), quelques précisions à apporter (qu’entend-on par "grande réforme scolaire" ?)... et signons et faisons signer massivement cet appel pour que nos propositions pèsent réellement dans le projet éducatif de la gauche qui pour l’heure n’est pas très...rose ! Karine Fuselier

- Comme enseignant-chercheur (retraité) en sciences du langage et militant communiste, auteur de divers travaux intéressant la sociologie de l’éducation j’ai grand plaisir à m’associer à ce texte. Son mérite principal est à mes yeux de faire sans concession un état des lieux, incluant le constat de l’insuffisance des propositions avancées par les partis de gauche (y compris celles du PCF, qui ne sont toutefois pas négligeables). Un mot encore sur la partie définissant les trois conditions de la rupture : Les points 1 et 2 ("mise en cause de la structuration concurrentielle", "réexamen des dispositifs) impliquent l’un et l’autre,à mon sens, que soit repensée de fond en comble la formation à la citoyenneté, finalité affichée solennellement depuis longtemps par l’institution, de manière absolument illusoire, J-P Kaminker.

- Je signe comme sociologue et (ex) responsable de la Commission Éducation des Verts, Jean-Paul Russier.

- Un défi indispensable pour retrouver notre honneur d’enseigner, Yvan Poisbeau, directeur d’école.

- On rêve d’initiatives équivalentes dans l’industrie, l’agriculture, les métiers du droit, la santé, la culture... et qu’elles soient connectées entre elles, Laurent Grisel.

- Initiative indispensable, Philippe Maurel.

- Une initiative tant attendue ! Mon soutien sans réserve, M. Trembleau.

- Je lis dans "l’ Humanité" d’ aujourd’hui l’ appel lancé par 50 chercheurs pour une réforme démocratique de l’ école. Enseignant puis chef d’ établissement retraité, j’ y ai retrouvé l’ essentiel de mes propres voeux pour une école démocratique. Le texte insiste beaucoup, sur la formation , je cite : "le monde de demain, sauf à précipiter sa perte, ayant besoin d’ un très grand nombre de citoyens instruits, et de salariés dotés d’ une qualification élevée.....". Tout à fait d’ accord, mais, selon moi, une part au moins aussi importante des objectifs à atteindre , et qui n’ est pas évoquée dans le texte est celle de l’épanouissement individuel dans le processus d’ apprentissage. Les besoins de la société sont une chose ( à condition que cette société soit conçue pour une vie intéressante), mais les moteurs des apprentissages, chez les "apprenants", ne sont pas forcément de répondre aux besoins de la société future, ni d’ être un citoyen instruit. Pour apprendre, l’ objectif professionnel est certes un bon moteur pour certains, mais apprendre en ayant le sentiment d’ une contrainte, ne pas y rencontrer un certain plaisir contribue pour beaucoup à l’ échec. Selon moi, cette dimension devrait aussi être prise en compte dans nos propositions. C’est là qu’ un haut niveau de formation pédagogique des enseignants et des autres intervenants de l’ école doit être une exigence essentielle. Apprendre et enseigner ne doivent pas être une corvée, l’effort important que cela nécessite doit pouvoir procurer du plaisir, tout comme l’ effort physique fournit des endorphines ! Gérard Clément - Marseille

- Très contente de votre initiative, Marie-Hélène Gounot

- Je soutiens fermement cet appel, M. Chieze

- Très bonne initiative mais attention de ne pas se faire "rouler dans la farine" comme en 1981 !!! D. Rillet (47)

- Je soutiens cette initiative très importante dans la période actuelle, Patrice Coulon, militant associatif.

- Pourquoi ne pas proposer un tel texte aux organisations syndicales de l’éducation qui pourraient relayer un tel appel en direction des personnels de l’éducation sans oublier les mouvements pédagogiques (en danger de disparition actuellement) ? Très bonne initiative qui j’espère fera évoluer le projet du PS que j’ai découvert dans la presse et qui me laisse dubitatif ses réelles ambitions, Philippe Jumeau.

- J’en rêve pour l’avenir de nos jeunes générations et de nos concitoyens ! Patrice Minière

- Il me semblerait judicieux de revoir également nos procédures d’orientation. Voir mon article dans Transformations. Ainsi que quelques posts de mon blog, Bernard Desclaux

- Ce chantier serait un espoir pour la profession et surtout pour l’avenir de la France, Danièle Magne

- Cet Appel est le bienvenu dans le contexte actuel de crise majeure. Il refuse les demi-mesures qui ont été finalement profitables aux couches "instruites" et souvent néfastes aux autres, Jean-Louis Charbonnier.

- Je soutiens l’appel des 50 chercheurs, sous réserve que les résultats de cette grande "réflexion pour action" qui s’impose aujourd’hui soit en "creative licence" et puissent être appliqués par tout gouvernement quel qu’il soit, Florence Castera

- Une enseignante de collège en colère face à la non considération de l’échec scolaire et au désinvestissement de l’État, pire, à la casse de l’école publique, Lisa U.

- Forçons les partis de gauche, notamment le PS, à abandonner l’école libérale, que Jospin et ses sbires ont commencé à installer ! Maurice Bouchon

- Ambitieux et juste, j’approuve, mais ne pourra être défendu que si tous les signataires et toutes les forces syndicales et politiques de gauche et démocratiques et se battant sur ces objectifs cessent de considérer les uns comme des corporatistes, les autres comme des élitistes, les 3ème comme des pédagogistes utopistes, les 4èmes comme manquant d’ambition pour les élèves. La collaboration revendiquée de toutes les parties ne peut exister que dans l’écoute et le respect. La division issue de méfiances héréditaires et "congénitales" qui a été à l’œuvre sur la mastérisation des formations des enseignants a servi ceux qui voulaient tuer les IUFM. Pour avoir plusieurs casquettes et connaître de l’intérieur de nombreux mouvements pédagogiques, associations de professeurs, syndicats et partis de gauche, je sais que bien des critiques sont une fuite devant la complexité de l’acte d’enseigner pour les profs et d’apprendre pour les élèves, même si on s’en réfère dans les grands appels. M N Janiaud, retraitée et encore combative malgré 45 ans d’espoir, 40 ans de progrès réel et 5ans de régression sarkoziste tragique.

- Il y a effectivement urgence à refonder une école citoyenne et moins porteuse de souffrances, Boris Claret.

- Si nécessaire vous pouvez vous appuyer sur "l’atlas des fractures scolaires, une école à plusieurs vitesses" que je viens de publier avec Patrice Caro chez Autrement, Rémi Rouault.

- Professeur des Écoles en ZEP à Clichy sous Bois, je soutiens cet appel et diffuserai toutes propositions visant à améliorer la situation des enseignants et celle des enseignés, tous victimes à divers degrés, Éric Betencourt

- Avec vous de tout cœur, pour continuer de partager cette envie de transmettre l’humain ! Merci pour ce que vous faîtes au quotidien avec tous ces jeunes. Si je pouvais donner un pouvoir à chaque enfant, c’est celui de communiquer. Communiquer ce qu’il vit, en sachant qu’il sera écouté, comme je souhaite que vous le soyez aussi ! Force et courage à tous ! Mathilde Nouchimowirz.

- Même si le monde de demain a besoin de (plus de) salariés (plus) qualifiés, des tâches moins épanouissantes et moins gratifiantes seront nécessaires. Comme je refuse de "condamner à vie" des personnes (issues majoritairement des couches populaires) à les effectuer, je propose que toutes ces tâches d’intérêt général soient effectuées par tous à tour de rôle, Nathan Maman.

- J’apporte mon total soutien à cet appel. Il est inadmissible que les moyens consentis à l’école continuent à subir une drastique érosion, Robert Créange.

- Une remarque tout de même ; sans les parents d’élèves (voire les autres acteurs), ces réflexions risquent de rester dans un idéalisme déconnecté de la vie et des problèmes des enfants... Clément Gérardin

- Bravo enfin un projet pouvant rassembler tous ceux qui s’intéressent à l’éducation et qui souhaitent vivre dans une société solidaire, Paulette Simon.

- Je signe cet appel par principe ; mais l’instituteur retraité n’aime pas que la revalorisation de l’enseignement professionnel et les mesures d’accompagnement soient ravalés au rang de bricolages, Jean-Paul Gardré.

- Dans la foulée, un grand projet opposable ?, Danièle Blin.

- Je soutiens sans réserve cet appel, Jacques Thuillier.

- Reconsidérer la centralisation excessive du système éducatif et privilégier des organisations régionales, Michel Dévelay.

- Il est vraiment besoin de réagir... VITE, Michèle Duport.

- Cette appel tombe au moment où la gauche cherche à construire un projet éducatif global et viable (cf. Le Monde, 19 oct. 2010). Ces rejoignements ne pourraient mieux coïncider. Cependant, il faut noter le manque dans cet appel d’une visée plus globale de la société avec tous ses acteurs, notamment les parents et personnels éducatifs, pourtant spécialisés mais trop souvent oubliés, Morgane Govoreanu.

- Chantier prioritaire pour tout projet de transformation sociale, Bernard Lebrun, secrétaire départemental de la FSU, Sarthe.

- On ne peut qu’approuver une telle initiative. Mais, concernant la 3ème condition, l’élaboration d’un projet réellement démocratique exige la participation "motrice" d’autres co-éducateurs (parents, fédérations d’éducation populaire laïques...) car le rôle de l’école ne saurait se concevoir en dehors du concept plus général d’éducation, auquel elle participe de façon essentielle mais non exclusive, Michel Jorand.

Messages